Pensez à lire les informations qui vous concernent, ainsi que celles concernant votre ou vos petits. Cela vous évitera de vous retrouver submergé par trop d’informations durant une période déjà angoissante.
Une hémorragie cérébrale peut parfois survenir pendant ou peu après la naissance chez les nouveau-nés nés à terme. Il s’agit d’un saignement autour du cerveau, et non à l’intérieur du tissu cérébral, ce qui est important à noter. Les saignements à l’intérieur du tissu cérébral lui-même sont moins fréquents et surviennent souvent en raison de différences dans les vaisseaux sanguins ou d’un blocage (caillot) qui interrompt la circulation sanguine dans une partie du cerveau. Les types les plus courants sont les hémorragies sous-arachnoïdiennes⍰ et sous-durales⍰, tandis que d’autres types, tels que l’IVH, sont moins fréquents. Souvent, la cause exacte demeure inconnue, mais elle peut être liée aux pressions naturelles exercées sur la tête de votre nouveau-né pendant un accouchement vaginal. Les facteurs qui peuvent augmenter le risque incluent un accouchement par le siège, où les fesses du nouveau-né naissent en premier, l’utilisation de forceps ou de ventouses pendant l’accouchement, ainsi que des maladies telles que l'hémophilie⍰ ou un faible taux de plaquettes⍰.
La plupart des nouveau-nés nés à terme et victimes d’une hémorragie cérébrale ne présentent pas de signes immédiats. Si des symptômes se manifestent, ils apparaissent généralement au bout de deux ou trois jours et peuvent inclure:
Si l’équipe soignante suspecte une hémorragie cérébrale, elle peut recommander d’autres examens tels qu’une échographie⍰ ou une IRM⍰. N’hésitez pas à demander à l’équipe soignante davantage d’informations sur ces tests.
Dans de nombreux cas, le saignement s’arrête sans traitement. Votre nouveau-né pourrait avoir besoin de soins dans l’unité néonatale s’il présente des signes de détresse, et dans de rares cas, une intervention chirurgicale pourrait être nécessaire pour drainer le sang. La plupart des nouveau-nés nés à terme se remettent bien d’une hémorragie cérébrale. Les effets à long terme dépendent de la gravité et de la localisation de l’hémorragie. Certains enfants peuvent développer des troubles tels que l’infirmité motrice cérébrale⍰, des difficultés d’apprentissage ou l’épilepsie⍰.
L’encéphalopathie hypoxo-ischémique (EHI) survient lorsque le cerveau d’un nouveau-né ne reçoit pas suffisamment d’oxygène ou de circulation sanguine autour de la naissance, une condition appelée asphyxie périnatale, plus fréquente chez les nouveau-nés à terme que chez les prématurés. Ses effets peuvent également toucher d’autres organes, comme les poumons, le foie, le cœur, les intestins et les reins. L’EHI est classée en trois niveaux de gravité : légère, modérée ou sévère. Les cas les plus graves peuvent entraîner une invalidité⍰ à long terme, voire, dans les situations les plus critiques, la perte de la vie. Parmi les causes figurent une mauvaise circulation sanguine dans le placenta⍰ et, plus rarement, des complications pendant l’accouchement, comme un décollement placentaire⍰.
Les nouveau-nés atteints d’une encéphalopathie hypoxique ischémique (EHI) légère se rétablissent généralement rapidement sous une surveillance attentive. Un traitement appelé hypothermie thérapeutique peut être proposé : il consiste à abaisser la température corporelle du nouveau-né pendant 72 heures afin de limiter les risques de lésions cérébrales. N’hésitez pas à poser vos questions à l’équipe soignante de votre nouveau-né, qui pourra vous fournir davantage d’informations et vous accompagner dans cette situation.
Le cerveau, tout comme le reste du corps, a besoin d’oxygène pour fonctionner correctement. Le sang transporte l’oxygène jusqu’au cerveau via de minuscules vaisseaux sanguins. Si ces vaisseaux sanguins rencontrent des problèmes, cela peut endommager le cerveau, notamment en raison d’une hémorragie ou d’un manque de circulation sanguine.
Chez les prématurés, le cerveau et ses vaisseaux sanguins sont encore en développement, ce qui les rend fragiles. Le cerveau contient des espaces remplis de liquide appelés ventricules, et il arrive que du sang s’écoule dans ces espaces à partir des vaisseaux fragiles, ce qui est connu sous le nom d’hémorragie intraventriculaire. Une hémorragie intraventriculaire grave peut entraîner des dommages aux tissus cérébraux environnants.
Le risque d’hémorragie intraventriculaire (HIV) grave est élevé chez les nouveau-nés nés avant 25 semaines de grossesse. Cette complication survient généralement dans les premiers jours suivant la naissance, mais elle peut aussi se produire avant, pendant ou peu après la naissance, surtout si le nouveau-né est en mauvaise santé.
Les nouveau-nés prématurés courent un risque accru d’hémorragie intraventriculaire, en particulier s’ils présentent une pression artérielle⍰ instable, des difficultés respiratoires nécessitant une ventilation⍰, des infections, des problèmes de coagulation sanguine ou des affections telles que le syndrome de détresse respiratoire (SDR)⍰.
De nombreux nouveau-nés atteints d’hémorragie intraventriculaire ne présentent aucun symptôme, et la problématique est souvent détectée lors d’une échographie de routine de la tête. En revanche, si des symptômes apparaissent, ils peuvent inclure une activité réduite, une baisse de vigilance, des signes de douleur, des mouvements inhabituels, des crises d’épilepsie, un gonflement des parties molles de la tête et une respiration irrégulière. Les nouveau-nés présentant des symptômes sont plus susceptibles de souffrir de saignements graves. Si l’IVH est diagnostiquée, les médecins procéderont à des scanners pour surveiller l’évolution de l’état et évaluer d’éventuels dommages cérébraux durables.
Il n’existe pas de traitement spécifique pour l’hémorragie intraventriculaire mais le sang se résorbe progressivement au fil de plusieurs semaines. L’équipe néonatale fournira les soins nécessaires et surveillera attentivement l’évolution du nouveau-né, en vérifiant si des dommages cérébraux ont été causés.
La leucomalacie périventriculaire (LPV) peut se développer en lien avec l’hémorragie intraventriculaire ou de manière indépendante, bien que les cas graves de LPV soient rares aujourd’hui. Il s’agit d’une condition où la matière blanche autour des ventricules du cerveau est endommagée. Cette substance blanche est essentielle pour la transmission des informations entre les cellules nerveuses, la moelle épinière⍰ et les différentes régions du cerveau. La LPV peut altérer les voies nerveuses responsables des mouvements moteurs, entraînant des muscles tendus, spastiques ou faibles. Les nouveau-nés atteints de LPV ont un risque plus élevé de développer une paralysie cérébrale et peuvent rencontrer des difficultés d’apprentissage et d’autres problèmes de développement.
Les soins de suivi après un séjour en unité de soins néonatals pour les nouveau-nés ayant souffert d’une IVH ou d’une PVL incluent des visites dans des centres de suivi du développement neurologique pour des contrôles réguliers et la fourniture de thérapies adaptées, afin de soutenir leur développement. Ces actions sont essentielles pour gérer les problèmes potentiels et maximiser les résultats à long terme.
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